Raconter les environnements sonores

Depuis les pre­miers récits, l’humain raconte ce qu’il entend, ces atmo­sphères sonores par­ti­cu­lières qui informent et affectent. La lit­té­ra­ture est par­se­mée de ces mer­veilleuses des­crip­tions sonores qui mobi­lisent for­te­ment la mémoire et l’imagination, qui pro­voquent une sen­sa­tion. Ces des­crip­tions sonores nous invitent à se mettre à l’écoute. A tendre l’oreille comme le font si bien les chats. Ten­ter de dis­tin­guer et d’identifier tous les sons. Des sons loin­tains ou proches, agréables ou gênants, dis­crets ou arro­gants, d’origine humaine ou non humaine, beau­coup de sons de machines et encore quelques oiseaux. Des sons aux­quels nous fai­sons peu atten­tion au quo­ti­dien. Des pay­sages sonores que nous tra­ver­sons sans conscience. Des pay­sages par­fois riches de dizaines de sons divers et variés mais aus­si d’autres domi­nés par des brou­ha­has uni­formes et impo­sants. Ces sons nous ren­seignent sur le monde dans lequel nous vivons, ils nous émeuvent par­fois, ils imprègnent notre mémoire émo­tion­nelle, ils laissent des traces. Depuis l’invention des sys­tèmes d’enregistrement, il y a 150 ans, nous pou­vons réécou­ter ailleurs et plus tard les traces sonores de moments vécus. Des traces qui ne sont que des indices nous per­met­tant d’imaginer ce qui fut.

De nou­veaux maté­riaux pour conti­nuer de racon­ter le monde.

• Point d’écoute et de lec­ture de l’environnement sonore

Du 9 au 17 juin pen­dant les heures d’ou­ver­ture

Pré­sen­ta­tion d’une sélec­tion de livres et médias autour de l’environnement sonore

Point d’écoute de pay­sages sonores issus du fonds de la média­thèque

Affi­chage d’extraits de textes de des­crip­tions sonores issues de la col­lec­tion de livres de la biblio­thèque

• Ecoute col­lec­tive des « Ter­rains vagues du Sonore » de Her­vé Brin­del

Le 09/06 à 20h30

D’un point de vue sonore, le silence n’est pas une absence de son. Et com­ment pour­rait-il en être autre­ment puisque « Tou­jours l’existence pal­pite et fait entendre une rumeur qui ras­sure sur la per­sis­tance des repères essen­tiels. ». Alors, je me suis mis en quête dans les ter­rains vagues du sonore, afin d’ausculter le silence et de ques­tion­ner notre rela­tion au bruis­se­ment du monde.

• Des enre­gis­tre­ments de ter­rain pour racon­ter le monde sonore

Le 10/06 de 18h00 à 19h30

Confé­rence de Alexandre Galand, auteur du livre “Field Recor­ding. L’u­sage sonore du monde en 100 albums” (Le mot et le reste, 2012)

• Ate­lier d’initiation au field recor­ding

Le 17/06 de 10h00 à 17h00

Un ate­lier ani­mé par Her­vé Brin­del

Explo­ra­tion et repré­sen­ta­tion d’un envi­ron­ne­ment sonore entre ville et forêt

Écoute à l’oreille nue, écoute au casque, expé­ri­men­ta­tions des dif­fé­rents dis­po­si­tifs d’enregistrement, mon­tages

ÉCOUTER

Le micro est une loupe qui dirige toute notre atten­tion, fait émer­ger l’i­nen­ten­du, l’ inat­ten­du… la décou­verte d’une image sonore, une repré­sen­ta­tion, si dif­fé­rente de celle créée par notre oreille nue.

ENREGISTRER

Choi­sir ce que l’on va enre­gis­trer, ce que l’on veut don­ner à entendre, l’endroit où on va pla­cer le micro­phone, le moment où l’on va lan­cer l’enregistrement et le moment où l’on arrê­te­ra.

MONTER

Pour faire entendre, comme quand l’on raconte l’histoire d’un moment vécu. Cou­per, conden­ser, agen­cer, défor­mer peut-être.

Note : nous pré­voyons du maté­riel pour le groupe (dif­fé­rents micro­phones, enre­gis­treurs, enceintes…) mais vous pou­vez ame­ner le vôtre si vous en avez et de quoi dif­fu­ser des fichiers sonores (télé­phone ou autres lec­teurs, casques audio). Dans la mesure où nous ris­quons d’être à l’extérieur une par­tie du temps, pen­sez éga­le­ment à prendre un pique-nique !

Au Phare – Chaus­sée de Water­loo 935 Uccle

Ins­crip­tions : 02 605 14 80 ou lephare@uccle.brussels