13.03.2024

Les coups de cœur d’Alexia Diels

Actualité

Sou­vent dans la lune, Alexia aime vaguer et diva­guer entre fic­tion et réa­li­té. Voya­geant sur le vaste océan que lui offre son ima­gi­na­tion, elle ana­lyse le monde dans lequel elle vit, en rêvant qu’il soit un jour meilleur. Poète dans l’âme, elle aime écrire des rimes dans son car­net qu’elle trim­balle par­tout. Sorte de jour­nal intime, c’est à l’aide de vers et d’un peu de roman­tisme, mais sur­tout de pro­tes­ta­tion, qu’elle écrit sur ce qui l’entoure.

Alexia navigue entre vinyles et contrô­leur, jon­glant entre les uni­vers de la musique tech­no et hard­core, ain­si qu’entre les sono­ri­tés rétro et contem­po­raines. La musique occupe une place cen­trale dans sa vie, et il est rare de la voir sans son casque, plon­gée dans ses mélo­dies pré­fé­rées.

Durant son stage par­mi nous, dans le cadre de ses études en jour­na­lisme, Alexia a éla­bo­ré une sélec­tion de six œuvres qu’elle a par­ti­cu­liè­re­ment appré­ciées par­mi celles dif­fu­sées sur Radio­la. Les créa­tions sonores qu’elle a sélec­tion­nées ne sont pas liées par une thé­ma­tique pré­cise. Néan­moins, elles se dis­tinguent par leur enga­ge­ment, leur capa­ci­té immer­sive, leur poi­gnance, et leur habi­le­té à fusion­ner fic­tion et réa­li­té.

 


 

Evénements de Pascale Brischoux

Une femme fait le récit d’une jour­née d’émeute. Elle se sou­vient de son par­cours dans la ville étouf­fante, de la foule qui se sou­lève comme une vague, du cou­rant qui emporte tout. De la peur, de la panique, de la joie. Depuis l’intérieur de la mêlée, elle nous décrit les évé­ne­ments qui ont enflam­mé sa ville.

 

 

Radio l’Ancre de Jen Debauchee

Radio l’Ancre reprend deux docu­men­taires qui laissent l’espace à la parole du « fou » et son exper­tise sur sa mala­die. La limite entre folie et rai­son s’avère mou­vante. Et, dans le pro­ces­sus de gué­ri­son, la capa­ci­té de chacun·e à remettre en récit sa propre his­toire dans une his­toire plus grande s’avère fon­da­men­tale.

 

 

Toucher Terre d’Aurélie Brousse et Jeanne Debarsy

 

Nico­las prend le départ d’une des courses les plus longues et les plus dif­fi­ciles au monde : La Dia­go­nale des fous. S’enfonçant dans la nuit, tra­ver­sant les forêts et les plaines, il gra­vit les pics escar­pés de l’île de la Réunion, et emprunte ses sen­tiers cen­te­naires. Après quoi court ‑il ? Pour­quoi s’enfonce-t-il dans l’effort et l’épuisement ? Que cherche ‑t- il ? Que ren­con­tre­ra-t-il ?

 

Le cerveau volé de Tommy De Ganck, Laura Di Spurio & Valérie Leclercq

 

Une his­to­rienne qui converse avec ses archives et l’histoire de l’autopsie clan­des­tine d’une infir­mière morte à Bruxelles en 1924. Une autop­sie clan­des­tine, un cer­veau déro­bé dans la nuit, une épi­dé­mie à l’étiologie nébu­leuse, un psy­chiatre aux méthodes dou­teuses, des infir­mières en colère et une admi­nis­tra­tion pro­to­co­laire : c’est dans les errances et ful­gu­rances d’une recherche his­to­rique que Le Cer­veau Volé invite l’auditeur·rice à entrer.

 

La première fois que je suis devenu fou(le) de Maël G. Lagadec & Jeanne Debarsy

 

« J’ai eu l’impression ver­ti­gi­neuse d’accéder à un nou­vel étage de mon être. Je ne savais pas si j’étais mort ou si je venais de naître. Tout y était inouï et incer­tain. Je ne pou­vais plus inter­pré­ter ce que je res­sen­tais. J’avais un nou­vel uni­vers à déchif­frer dont chaque signe était un miroir de ma per­plexi­té. Je me suis dit, ou plu­tôt cela s’est dit à tra­vers moi : Ma folie est le der­nier rem­part entre moi et une liber­té totale. Qui céde­ra le pre­mier ? Le rem­part ? Moi ? Ou la Liber­té ? »

 

A leurs corps défendant de Pauline Fonsny & Anaïs Carton

 

Vivre sans papiers, c’est tou­jours ris­quer d’être arrêté·e, enfermé·e, expulsé·e du ter­ri­toire où l’on cherche l’hospitalité. Trois per­sonnes dési­gnées comme « illé­gales » à un moment de leur par­cours témoignent de leur vie emmu­rée par l’Europe. Sou­hail, Rabia et Mado racontent la vio­lence des poli­tiques migra­toires belges. L’un, depuis l’intérieur du centre fer­mé, évoque les vio­lences phy­siques et psy­cho­lo­giques. L’autre, depuis l’extérieur, relate l’angoisse du risque quo­ti­dien de l’arrestation. Et la der­nière, suite à sa « libé­ra­tion », raconte la peur, la colère et l’espoir.

 

 

❃ Bonnes écoutes ! ❃