25.04.2024

PRIX Scam & SACD Belgique : Anne Versailles et Camille Freychet

Actualité

Ven­dre­di der­nier, la socié­té de ges­tion col­lec­tive des droits d’auteurs a décer­né ses prix 2023. Des prix qui mettent en valeur les auteu­rices belges et leurs œuvres. Par­mi les lau­réates figurent deux autrices accom­pa­gnées par l’A­te­lier de créa­tion sonore radio­pho­nique (acsr) : Anne Ver­sailles et Camille Frey­chet.

 

“Ce pal­ma­rès, nous le com­po­sons selon un seul cri­tère : le coup de cœur. Pour choi­sir, nous fouillons dans les œuvres de l’année. Nous regar­dons, lisons, écou­tons. Cette quête est un réel plai­sir. Plai­sir de décou­vrir et de faire décou­vrir. Plai­sir ensuite d’honorer des autrices (cette année, par hasard, le pal­ma­rès est entiè­re­ment fémi­nin) et de mettre en lumière leurs œuvres.” Scam

 

 

Anne Ver­sailles rem­porte le Prix Par­cours sonore

“Le par­cours est un che­min. Le prix est un cadeau du che­min. Le par­cours est aus­si le droit de libre cir­cu­la­tion, ce que j’ai trou­vé dans le son.” Anne Ver­sailles

Géo­poète, mar­cheuse, créa­trice sonore, Anne Ver­sailles tra­vaille dans le dehors, par la tra­ver­sée des ter­ri­toires et des pay­sages, l’errance et la ren­contre. Son tra­vail s’ancre dans la ren­contre avec les espaces qu’elle tra­verse. Elle marche, atten­tive à ce qui est, sur­vient, sur­git, les détails sur­tout, ce qui fait his­toire, l’infra, l’infime, ce qui fait pay­sage en nous. Mar­chant, elle glâne des mots, des images et des sons qu’elle mêle ensuite en des écri­tures géo­poé­tiques pour pro­vo­quer des expé­riences sen­sibles qui mettent les sens en éveil, les per­cep­tions, l’intuition, l’imaginaire, les rémi­nis­cences, les songes.

Lais­sez-vous emme­ner et sui­vez Anne Ver­sailles dans ses marches sonores et poé­tiques, décou­vrez ses pièces sonores accom­pa­gnées par l’acsr ici.

 

 

Camille Frey­chet rem­porte le Prix Radio pour Ouvrir la brèche

D’abord for­mée comme réa­li­sa­trice, Camille obtient son Mas­ter Pro­fes­sion­nel de Ciné­ma : scé­na­rio, réa­li­sa­tion, pro­duc­tion à La Sor­bonne-Paris1, en 2012. Elle tra­vaille ensuite comme acces­soi­riste et déco­ra­trice au théâtre et au ciné­ma à Paris. En paral­lèle, Camille se forme comme comé­dienne au Conser­va­toire Jacques Ibert puis intègre l’École Supé­rieure d’Acteurices de Liège (ESACT) dont elle sort diplô­mée en 2019. Aujourd’hui, elle joue au théâtre et au ciné­ma.

En 2021, elle est lau­réate du FACR et réa­lise sa pre­mière créa­tion sonore Ouvrir la brèche, une auto­fic­tion col­lec­tive et docu­men­taire. Celle-ci entre en réso­nance avec sa pra­tique théâ­trale, puisque Camille tra­vaillait sur son spec­tacle, Y’a brû­ler et cra­mer, qui pour­suit les enjeux de cette créa­tion sonore sur un pla­teau de théâtre.

 

Ouvrir la brèche de Camille Freychet - Radiola.be

 

Ouvrir la brèche, c’est le road-trip en auto-stop de Camille, jeune femme cis de 30 ans. De la France vers la Bel­gique, de la ville vers la mer, en pas­sant par les mon­tagnes. C’est un voyage ini­tia­tique et trans­gé­né­ra­tion­nel acti­vé par la décou­verte d’un jour­nal datant du 19 décembre 1989. Ce sont les dérives inté­rieures de Camille, les per­sonnes ren­con­trées, leurs petites résis­tances quo­ti­diennes par­ta­gées et les ter­ri­toires par­cou­rus. Com­ment se fait la trans­mis­sion et que fai­sons-nous de ce qu’on nous lègue ? C’est la puis­sance joyeuse de nos trans­for­ma­tions col­lec­tives.

 

“Une pièce qui nous touche, et qui dans le cœur de la démarche et le corps de son écri­ture sur­git de manière évi­dente ce lien entre l’intime et le poli­tique.” Car­me­lo Ian­nuz­zo

 

Pour écou­ter Ouvrir la brèche, c’est sur Radio­la.

 

Décou­vrez la pal­ma­rès com­plet de la Scam ici.