Graziella Van Loo

Je suis Manouche par la mère. Tsigane Hongroise par le père. Quand il a fallu perdre sa vie à la gagner, j’ai choisi un travail de liens. Le travail social. Ce travail de première ligne avec les gens. Entre temps, j’ai découvert l’émission de radio « Là-bas si j’y suis » sur la chaîne publique française et ce fut l’éclaircie. En écoutant cette émission je voyageais dans ma cuisine. J’apprenais du monde. J’étais touchée. J’y rencontrais des femmes, des hommes mais pas ceux des « grands médias habituels » et c’est là, le point central de cette émission. Donner à entendre des voix qu’on n’entend pas. Prendre le temps pour mettre en ondes cette parole-là. Depuis, je suis partie moi aussi à la conquête de l’Autre avec le microphone, mais à ma manière.